L’évolution des robots dans la construction : une chronologie

Depuis les années 60, l’automatisation a fait son entrée dans nos foyers. Mais aujourd’hui, on parle de robots de construction capables de bâtir des maisons en un temps record. À l’origine, ils étaient surtout utilisés dans la fabrication industrielle. Ensuite, des machines comme les grues automatisées ont facilité le travail sur les chantiers. Ces dernières années, le développement des robots maçons a pris de l’ampleur, avec des prototypes capables de poser des briques plus vite que n’importe quel maçon humain.

Il y a plus de 150 startups à travers le monde qui se concentrent sur les technologies de robotisation dans la construction. Des entreprises comme Construction Robotics aux États-Unis ou EBECS en Europe en sont des exemples notables. Cela montre à quel point le secteur est en pleine expansion.

Effets sur le coût et la vitesse de construction

Les robots offrent des avantages incontestables en termes de coût et de vélocité du travail. Un robot maçon peut travailler sans pause, assurant ainsi une productivité constante. Résultat, un mur de briques peut être terminé jusqu’à six fois plus vite qu’avec une méthode traditionnelle. Côté coûts, malgré le prix élevé des machines, leur efficacité peut aboutir à une réduction globale des dépenses, notamment :

  • Moins de main-d’œuvre humaine, donc moins de salaires à verser.
  • Réduction des déchets grâce à une précision accrue.
  • Moins de retards dus aux intempéries, puisque certains robots peuvent travailler dans des conditions difficiles.

Pour les promoteurs et les constructeurs, investir dans des robots peut représenter une stratégie payante à long terme. Pourtant, il faut bien réfléchir à ceci avant de foncer : Les coûts initiaux d’acquisition et de maintenance sont élevés, mais la hausse de la productivité peut rapidement rentabiliser l’investissement.

Les implications humaines et éthiques

L’apparition des robots dans le secteur de la construction pose des questions éthiques et sociales. D’un côté, on anticipe des économies de coûts et des gains de temps. De l’autre, il y a le risque de perte d’emplois pour les travailleurs de la construction, souvent des emplois peu qualifiés. Il est crucial de penser à des programmes de reconversion pour ces travailleurs. En revanche, cela peut ouvrir de nouvelles perspectives d’emploi hautement qualifié pour l’entretien et la programmation des robots.

Enfin, une autre question éthique réside dans la sécurité. Même si les robots peuvent minimiser les risques pour les humains en opérant dans des environnements dangereux, on doit encore garantir que les machines elles-mêmes n’ajoutent pas de nouveaux risques. Les normes de sécurité doivent donc évoluer en parallèle avec les technologies.

État des lieux

Aujourd’hui, nous vivons une transition majeure vers une automation complète des processus de construction. Selon le cabinet McKinsey, l’usage des robots pourrait augmenter la productivité du secteur de 50 à 60 % d’ici à 2030. Cette révolution est déjà en marche avec les premières maisons conçues par des robots dans des pays comme le Japon et les États-Unis. Pourtant, nous devons être conscients des enjeux humains et sociaux qui accompagnent cette avancée technologique.